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Les thèmes autour du mot «soldats»
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de la cooccurrence autour du mot choisi dans le discours du qui
J. Chirac - 24 août 2006
Chirac-intervention télévisée
Mes chers compatriotes ,
La plupart d' entre vous sont de retour au travail ou en train de préparer la rentrée . L' été a été dominé par la crise au Liban . C' est de cette crise et de l' effort de paix de la France , que je veux vous parler ce soir .
J' ai réuni aujourd'hui un conseil restreint pour décider des modalités de participation de la France à la force de paix au Liban .
La guerre a provoqué des souffrances et des destructions innombrables dans ce pays historiquement si proche de nous et dans cette région si sensible pour la paix dans le monde . C' est pourquoi la France s' est engagée : engagée au secours des populations , engagée pour rapatrier nos compatriotes qui le souhaitaient , engagée pour que cessent les combats .
La résolution 1701 , adoptée à l' initiative de la France , et à l' unanimité du Conseil de sécurité des Nations unies , a permis un cessez-le-feu , mais qui reste encore fragile . Cette résolution affirme le droit d' Israël à la sécurité comme le droit du Liban à exercer sa pleine souveraineté sur l' ensemble de son territoire . Cette résolution décide également le renforcement de la force des Nations Unies , la FINUL , pour contrôler la cessation des hostilités et pour appuyer le déploiement de l' armée libanaise au sud du pays au fur et à mesure du retrait des israéliens .
Par mesure d' urgence , et pour encourager ce mouvement , j' ai décidé , dès la semaine dernière , et dans un premier temps , le doublement immédiat de notre contingent dans la FINUL .
En outre , les 1 700 soldats français de l' opération aéronavale qui assure le ravitaillement de la FINUL depuis le début de la crise , sont maintenus bien évidemment sur place .
Il fallait répondre à l' urgence , mais également créer les conditions d' une opération sûre et efficace . Il était de ma responsabilité d' obtenir un certain nombre de garanties de la part des parties au conflit comme de la part des Nations unies .
Du Liban et d' Israël , nous avons obtenu l' assurance que la force serait à même de remplir sa mission sur le terrain .
J' ai par ailleurs demandé au Secrétaire général des Nations Unies de placer la force dans des conditions d' efficacité et de sécurité optimales . Nous avons obtenu de l' ONU les clarifications nécessaires : sur la chaîne de commandement , qui doit être simple , cohérente et réactive , sur les règles d' engagement , qui doivent garantir la liberté de circulation de la force et sa capacité d' action face à d' éventuelles situations hostiles .
Cette force va se mettre en place . Mais elle doit reposer sur une juste répartition des contingents . Je suis intervenu auprès de mes homologues pour les convaincre d' y prendre toute leur part . Plusieurs partenaires européens vont le faire , de même que d' importants pays musulmans d' Asie . Et je souhaite que d' autres membres permanents du Conseil de sécurité s' engagent sur le terrain .
Aujourd'hui , les conditions mises en avant par la France étant remplies , j' ai décidé de répondre favorablement aux demandes du Secrétaire général des Nations Unies , et des gouvernements libanais et israélien .
Deux bataillons supplémentaires viendront , sur le terrain , étendre notre dispositif au sein de la FINUL . 2000 soldats français seront ainsi placés sous casque bleu au Liban . La France est prête , si l' ONU le souhaite , à continuer à assumer le commandement de la force . Nous procéderons dans les 6 mois à l' évaluation de ce dispositif au regard de l' évolution de la situation .
L' objectif de l' engagement de la France , c' est la paix . Par la résolution 1701 des Nations Unies , la communauté internationale unanime fixe les principes d' une solution durable à cette crise . Cela concerne la libération des soldats israéliens enlevés , le retour des prisonniers libanais , la démarcation des frontières , particulièrement dans la région des fermes de Chebaa , et le désarmement des milices qui doit s' effectuer dans le cadre d' un processus libanais . Il faut aussi faciliter le retour des réfugiés et encourager d' urgence l' élan de solidarité qui permettra la reconstruction nécessaire du Liban . Une conférence internationale s' impose . Et la France y travaille .
Mes chers compatriotes ,
Soucieux des conditions d' engagement de nos soldats et déterminé à voir la France active au service de la paix et de la stabilité , j' ai aujourd'hui la conviction que les soldats français peuvent être déployés efficacement . Ainsi , dans une situation dont chacun mesure la difficulté , la France assumera pleinement ses responsabilités au Liban . Dès l' ouverture de la session extraordinaire , le Gouvernement présentera au Parlement une déclaration suivie d' un débat sur ce sujet . Et j' appelle une nouvelle fois la communauté internationale tout entière à participer à cet effort indispensable à l' édification de la paix au Liban et au Proche - Orient .