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J. Chirac - 24 septembre 1999
Conference de presse conjointe de chirac et massimo d'alema president du conseil italien et jospin l'issue des xixe consultations franco-italiennes
Monsieur le Président du Conseil , Monsieur le Premier ministre , je voudrais tout d' abord remercier la ville de Nîmes , son maire , son équipe municipale , ses services , qui ont tout fait pour que le travail nous soit favorisé et favorable , pour nous accueillir dans une ville où tous les monuments nous rappellent notre héritage gallo-romain .
Nos consultations se sont déroulées dans un excellent climat .
Je crois que l' on peut dire que rarement les relations entre l' Italie et la France ont été aussi bonnes et chaleureuses .
Nous n' avons aucun contentieux et nous avons des convergences très fortes , notamment pour tout ce qui touche à l' avenir de l' Europe .
Au cours de ce sommet , nous avons atteint l' objectif que nous nous étions fixés , c' est à dire de dégager des perspectives d' action communes en vue du Conseil européen d' Helsinki , à la fin de l' année , et aussi pour l' année 2000 , notamment dans le cadre de la préparation de la présidence française au deuxième semestre de l' année prochaine .
Nous avons évoqué les problèmes concernant la défense européenne .
Nous avons affirmé les mêmes ambitions .
Nous avons la volonté de travailler ensemble , avec des objectifs communs , de mettre en place des instances permanentes politiques et militaires à Bruxelles , chargées des questions de sécurité et de défense , notamment un comité politique et de sécurité qui devrait être mis en place le plus tôt possible et pour lequel nous avons décidé de travailler en commun , pour avoir une conception commune qui sera exprimée à Helsinki , comme il se doit .
Nos experts vont mettre au point les modalités de cette expression .
Nous avons également défini des capacités militaires nécessaires pour assurer la crédibilité de notre démarche , ou , plus exactement , décidé de travailler à la définition de ces capacités et , enfin , de renforcer les forces multinationales européennes auxquelles l' Italie et la France participent , l' Eurofor et l' Euromarfor .
De même , des entretiens importants ont eut lieu , en particulier , entre le Président du Conseil italien et le Premier ministre français sur les problèmes de l' industrie de la défense , qui sont des problèmes essentiels aussi bien pour l' Italie que pour notre pays , et pour faire le point sur une coopération déjà dense .
Je me réjouis que , notamment , le programme de frégates " Horizon " ait pu être confirmé .
Nous avons évoqué bien entendu le problème du Kosovo et nous avons tenu , le Premier ministre et moi - même , à souligner le caractère exemplaire de l' Italie pendant cette période de la guerre du Kosovo .
L' Italie était en première ligne , avec le maximum de problèmes et de difficultés , et l' Italie a tenu avec une fermeté totale jusqu' à ce que la victoire soit enregistrée .
Nous avons tenu à exprimer au Président du Conseil italien toute l' estime que nous avions pour ce comportement , parce que c' était difficile , beaucoup plus pour l' Italie que pour nous , notamment à faire comprendre à l' opinion publique .
Nous avons évoqué naturellement avec des sentiments communs , le Pacte de stabilité pour le sud-est de l' Europe .
Ensuite , nous avons parlé des problèmes des institutions .
Vous savez que nous avons depuis longtemps la même position , puisque dès octobre 1997 nous avions indiqué que nous souhaitions une réforme des institutions sur les points qui n' avaient pas pu être traités à Amsterdam - les trois points que vous connaissez- , et que ceci devait être préalable à l' élargissement .
Nous avons naturellement confirmé et approfondi cette position sur les trois questions relatives à la composition de la commission , relative à la pondération des voix et relative aux secteurs où l' unanimité ou la majorité s' applique .
Nous avons confirmé des analyses et des points de vue tout à fait convergents .
Nous avons également parlé de l' Organisation mondiale du commerce et des conversations qui vont s' ouvrir très bientôt , fin novembre , à Seattle , pour là aussi exprimer un point de vue commun sur deux points essentiels , notamment la défense de la diversité culturelle -ce qui n' est pas étonnant pour deux nations de vieille culture comme l' Italie et la France- , et sur le souhait d' avoir des règles commerciales qui intègrent un certain nombre d' exigences par ailleurs reconnues par la communauté mondiale , et qui touchent à la fois les normes sociales , la santé publique , la qualité , notamment , de l' alimentation et aussi des exigences environnementales .
Nous avons évoqué l' Europe sociale avec la proximité du prochain sommet , en mars , sous présidence portugaise sur les affaires sociales , avec la volonté de renforcer la dimension sociale de l' Europe et d' enrichir le Pacte européen pour l' emploi , qui existe maintenant mais qui doit être enrichi constamment .
Mettre l' emploi au cœur des orientations économiques de l' Union , conjuguer le dynamisme économique avec un modèle social moderne et associer de plus en plus les partenaires sociaux aux décisions de l' Union Européenne , ce sont les points que nous avons étudiés et sur lesquels nous sommes tout à fait d' accord .
Enfin , nous avons naturellement parlé du transport dans les Alpes .
Les deux ministres des transports ont fait un travail extrêmement important , des progrès ont été réalisés .
La tragédie du tunnel du Mont-Blanc , il y a 6 mois , a provoqué tout de même une vraie prise de conscience régionale , mais aussi nationale , dans nos deux pays .
Cela a fait prendre conscience qu' il fallait repenser de façon à la fois globale et durable la politique des transports à travers les Alpes .
Le sommet a fait progresser les choses .
D' abord , nous sommes convenus d' accélérer la mise en œuvre des décisions de la commission intergouvernementale des Alpes du sud pour permettre une réouverture aussi rapide que possible , en toute sécurité , du tunnel du Mont-Blanc .
Au - delà , nous avons décidé de proposer plusieurs mesures à nos partenaires européens afin de rééquilibrer les flux de transport dans les Alpes par un transfert de la route vers le rail .
La France et l' Italie feront des propositions conjointes sur ce point au Conseil des ministres des transports de l' Union européenne .
Et , enfin , nous avons confirmé notre détermination commune de réaliser , comme convenu et dans les délais prévus , la liaison ferroviaire nouvelle Lyon - Turin .
Et , à cette fin , nous avons décidé de finaliser les études nécessaires pour que les décisions de lancement du projet puissent être prises comme prévu lors du sommet franco-italien de l' an 2000 .
Voilà un panorama de nos entretiens dont je tiens une fois encore à souligner le caractère particulièrement cordial .
Et je donne la parole au Président du Conseil italien .
C' est une bonne chose , car c' est vraiment l' intérêt de la France , comme c' est , à mon avis , l' intérêt de l' Italie et de l' Europe , généralement .
S' agissant de la préparation de l' OMC , chacun sait que l' approche italienne et l' approche française , s' agissant de l' agriculture , ne sont pas obligatoirement dans tous les domaines les mêmes .
Mais c' est un problème que nous n' avons pas évoqué , et qui n' a pas à l' être puisque ce n' est pas un problème dans la mesure où , à Berlin , l' Union européenne a arrêté une importante réforme de la politique agricole commune qui , aujourd'hui , est mise en œuvre et qu' elle a décidée , à Berlin , que cette réforme était le socle indéformable de la position de l' Union européenne pour les négociations multilatérales de Seattle .
Donc , il n' y a pas de problème vis-à-vis de ces négociations , nous avons une position unique qui a été définie à Berlin .
Vous évoquez certaines agressions qui ont été commises à Nîmes .
Vous savez , je connais et je comprends les problèmes des paysans , des agriculteurs .
Il faut qu' ils sachent qu' aujourd'hui leur cause est sympathique à l' opinion publique française .
Nous l' avons bien vu à Pomacle , dans la grande manifestation à l' occasion de laquelle il y a eu cet accord général , qui était national , pour la défense des intérêts d' une certaine agriculture .
Mais il faut savoir aussi , les agriculteurs doivent savoir aussi que la violence , que l' on ne peut que condamner , que pour ma part naturellement je condamne , la violence n`est pas comprise .
Et quand elle se manifeste , elle dessert , en réalité , les intérêts de ceux qui y ont recours .
Et je souhaite -je sais que ce sentiment est partagé par les organisations syndicales et professionnelles agricoles- , que l' ensemble des paysans aient conscience du fait que la cause agricole est une cause nationale et qu' elle doit être traitée et respectée comme telle .
Naturellement on ne sait jamais ce que se disent deux responsables politiques quand ils se rencontrent .
Ils sont susceptibles de parler de tout .
Mais je pense qu' il y a d' autres instances que ce sommet franco-italien et que cette conférence de presse pour aborder les problèmes de la gauche européenne .