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C. de Gaulle - 23 octobre 1958
Conférence de presse
Mesdames , Messieurs ,
Je me félicite de vous voir .
La dernière fois que j' ai eu ce plaisir , c' était au mois de mai dernier . Comme l' atmosphère alors était lourde ! Aujourd'hui , le moins qu' on puisse en dire , c' est qu' elle a complètement changé . La confiance a remplacé l' angoisse . L' unité nationale a empêché le déchirement . Le référendum du 28 septembre a proclamé le renouveau de la France .
Car c' est bien , en effet , la volonté du peuple français de s' unir pour l' effort et pour la grandeur qui s' est révélée ce jour -là . tous les " oui " -il y en avait beaucoup - ont été joyeux et , parmi ceux qui ont voté " non " , combien l' ont fait à contrecœur .
D' autre part , la participation massive des Algériens à la consultation a établi , pour l' évolution politique , économique , sociale , culturelle de leur pays , une base psychologique qui n' avait jamais existé . Et , sur cette base , il est maintenant possible aux Algériens et aux métropolitains de construire ensemble l' avenir .
En outre , 25 millions d' hommes de l' Afrique noire , de Madagascar , de Djibouti , des Comores , ont manifesté spontanément leur volonté d' établir avec la France une libre communauté et , en même temps , 55000000 de citoyens de la métropole , d' Algérie , de la Réunion , des Antilles , de la Guyane , de la Nouvelle - Calédonie , des Nouvelles - Hébrides , des établissements français d' Océanie , ont , pour ce qui les concerne , marqué une décision identique . Il y a là un engagement mutuel entre les peuples intéressés qui n' a comporté nulle part , à aucun moment , aucun précédent .
Enfin , la preuve de vigueur et de raison qui a été donnée par notre pays a produit dans l' univers un effet décisif . Hier , bien peu de gens misaient franchement sur nous . A présent , tout le monde veut parier sur la France .
Nous avons utilisé ce grand mouvement populaire pour rénover les institutions . Les Pouvoirs publics nouveaux vont voir le jour , profondément changés par rapport à ceux d' hier . Arbitrage du chef de l' Etat , séparation de l' Exécutif et du Législatif , continuité du gouvernement , voilà ce qui est prévu , voilà ce que le peuple a voulu . Les élections législatives auront lieu le mois prochain pour appliquer la nouvelle Constitution .
Tout le monde comprend -je me permets un mot personnel - tout le monde comprend que je ne veuille , que je ne puisse pas me mêler d' une manière directe de cette compétition . La mission que le pays m' a confiée exclut que je prenne parti . Je ne le ferai donc en faveur de personne , même pas de ceux qui m' ont toujours marqué un amical dévouement à travers toutes les vicissitudes .
Bien entendu , je ne vais pas désapprouver que des groupes ou des candidats de toutes tendances publient leur adhésion à l' action de Charles De Gaulle . D' autres , d' ailleurs , ne manqueront pas de dresser leur opposition en utilisant cette liberté qu' ils me reprochent de vouloir détruire .
Cette impartialité m' oblige à tenir essentiellement à ce que mon nom , même sous la forme d' un adjectif , ne soit pas utilisé dans le titre d' aucun groupe et d' aucun candidat .
Mais la même impartialité ne m' empêche pas , bien entendu , de souhaiter d' une manière instante que la prochaine campagne électorale se déroule autant que possible dans l' objectivité et dans la dignité , et qu' en particulier on s' abstienne de ces luttes de personnes qui sont toujours attristantes , qui compromettent tout et qui ne servent à rien .
Les élections vont donc avoir lieu . On pourrait croire , à première vue , qu' elles auront le même caractère que celles d' autrefois . Cependant , l' Assemblée qui en sortira ne se trouvera pas du tout dans les mêmes conditions que celles qui l' ont précédée .
Après un certain nombre de mois de suspension , l' institution parlementaire va reparaître , mais non plus omnipotente . La leçon des faits , le cours des événements , le jugement du public et aussi le civisme de l' ensemble du corps politique français , ont conduit les constituants de 1958 , c' est - à - dire les membres du gouvernement , aidés par les travaux du Conseil constitutionnel , par les avis du Conseil d' Etat et , je dois le dire , par les conseils éclairés de Monsieur le Président de la République , à fixer aux futures Assemblées des limites nettes et des freins puissants . La Nation a ratifié leur œuvre . C' est , en effet , la situation du monde , les nécessités du redressement national qui interdisent absolument qu' on en revienne à la confusion d' antan .
Si donc , il devait par malheur , arriver que le Parlement de demain ne voulût pas s' accommoder du rôle qui lui est dévolu , il n' y a pas de doute que la République serait jetée dans une crise nouvelle dont personne ne peut prévoir ce qui en sortirait , excepté ceci , qu' en tout cas , l' institution parlementaire serait balayée pour longtemps . Au contraire , si les Assemblées futures remplissent d' une manière objective leurs fonctions législatives , si elles s' abstiennent de ces surenchères , de ces prétentions , de ces agitations partisanes dont , trop souvent , l' exemple fut donné , alors les pouvoirs de l' Etat fonctionneront dans l' équilibre , la stabilité , l' efficacité , et la Nation s' intéressera aux libres débats de ses représentants .
En un mot , c' est en le réformant d' une manière profonde que nous avons sauvegardé la chance du régime représentatif . Cette chance , puisse -t -il ne pas la détruire lui-même !
En tout cas , la France , elle , a montré qu' elle est faite pour vivre , pour s' élever et pour rayonner .
Je comprends très bien que , les circonstances étant ce qu' elles sont , ce soit essentiellement l' Algérie qui éveille la curiosité professionnelle des membres de la presse .
Il s' agit de savoir ce qui se passe , ce qui va se passer pour ce qui concerne l' armée française en Algérie . Et bien ! l' armée française accomplit en Algérie ce que la France attend d' elle .
Son premier devoir , naturellement , c' est d' empêcher que l' Algérie ne soit perdue par les armes et sur le terrain . A cet égard , je crois que maintenant le plus fort est fait , bien que rien ne soit achevé .
L' armée a aussi la mission d' assurer la sécurité de toutes les catégories de la population et , notamment , bien entendu , de la population musulmane .
Il faut savoir , en effet , que si depuis 4 ans , en Algérie , environ 1500 civils français de souche ont été tués , c' est plus de 10000 Musulmans , hommes , femmes et enfants , qui ont été massacrés par les rebelles , presque toujours par égorgement .
Dans la métropole , pour 75 Français de souche auxquels les attentats ont coûté la vie , 1717 Musulmans sont tombés sous les balles ou le couteau des tueurs .
Que de vies , que de demeures , que de récoltes a protégées l' armée française en Algérie ! Et à quelle hécatombes condamnerions -nous ce pays si nous étions assez stupides et assez lâches pour l' abandonner !
Voilà la raison , le mérite , le résultat de tant d' actions militaires coûteuses en hommes et en fatigues , de tant de nuits et de jours de garde , de tant de reconnaissances , de patrouilles , d' accrochages . Hélas ! 7200 officiers et soldats sont morts . Hélas ! 77000 rebelles ont été tués en combattant .
Une autre forme de la mission de l' armée , qu' elle remplit d' une manière brillante et émouvante , tient au fait qu' elle est partout sur le terrain et , aussi , qu' elle est l' armée , c' est - à - dire un corps dévoué , discipliné et désintéressé . Alors , elle a voulu et elle a su prendre le contact humain de cette communauté musulmane qui , trop souvent , et depuis trop longtemps , se trouvait reléguée dans ses mechtas , ses douars et ses peines .
Officiers et soldats , de leurs mains , de leur cœur , de leur ingéniosité , ne se bornent pas à protéger la population , mais ils l' aident de toutes les manières . Il faut voir sur place ce qu' ils savent faire quant au ravitaillement , à la santé , aux logements , aux écoles . Il faut mesurer la valeur des rapports humains qui s' établissent jour après jour . D' ailleurs , si le référendum a été ce qu' il fut en Algérie , si on a assisté à l' empressement émouvant des Musulmans à y prendre part , c' est tout simplement la preuve de cette fraternité confiante et réciproque dont l' aurore a paru sur ce sol malheureux .
Quels que soient les résultats acquis , l' armée continue sa mission . Il faut qu' elle poursuive la pacification . Il faut qu' elle prête son concours actif à la tâche qui est entreprise pour mettre en valeur l' Algérie . Il faut qu' elle travaille à ce rapprochement des âmes qui est la condition de l' avenir .
En présence des prochaines compétitions électorales et politiques , l' armée devait prendre sa distance et sa hauteur . Elle l' a fait , sur mon ordre .
La France est fière des services que son armée - commandant en chef , états - majors , cadres et troupes - lui a rendus , lui rend et lui rendra en Algérie . Et moi , très haut et très fermement , je lui adresse mon témoignage .
L' organisation dont vous parlez a d' elle-même déclenché la lutte . Elle la poursuit depuis 4 ans . Je laisse à l' avenir le soin de déterminer à quoi cette lutte aura pu servir . Mais , en tout cas , actuellement , elle ne sert vraiment plus à rien .
Bien sûr , on peut , si l' on veut , continuer des attentats , dresser des embuscades sur des routes , jeter des grenades dans des marchés , pénétrer la nuit dans des villages pour y tuer quelques malheureux . On peut se réfugier dans des grottes de montagne , aller en groupes de djebel en djebel , cacher des armes dans des creux de rochers pour les y prendre à l' occasion . Mais l' issue n' est pas là . Elle n' est pas non plus dans les rêves politiques et dans l' éloquence de propagande des réfugiés à l' étranger . En vérité et en toute conscience , l' issue est maintenant tracée . Elle est tracée par le fait que les forces de l' ordre maîtrisent peu à peu le terrain . Mais , surtout , elle est tracée par la manifestation décisive du 28 septembre .
Cependant , je dis sans ambages que pour la plupart d' entre eux , les hommes de l' insurrection ont combattu courageusement . Que vienne la paix des braves , et je suis sûr que les haines iront en s' effaçant .
J' ai parlé de la paix des braves . Qu' est -ce à dire ? Simplement ceci : que ceux qui ont ouvert le feu le cessent et qu' ils retournent , sans humiliation , à leur famille et à leur travail !
On me dit : " Mais comment peuvent -ils faire pour arranger la fin des combats ? " Je réponds : là où ils sont organisés pour la lutte , il ne tient qu' à leurs chefs de prendre contact avec le commandement . La vieille sagesse guerrière utilise depuis très longtemps , quand on veut que se taisent les armes , le drapeau blanc des parlementaires . Et je réponds que , dans ce cas , les combattants seraient reçus et traités honorablement .
Quant à l' organisation extérieure dont nous parlions tout à l' heure , qui , du dehors , s' efforce de diriger la lutte , je répète tout haut ce que j' ai déjà fait savoir . Si des délégués étaient désignés pour venir régler avec l' autorité la fin des hostilités , ils n' auraient qu' à s' adresser à l' ambassade de France à Tunis ou à Rabat . L' une ou l' autre assurerait leur transport vers la métropole . Là , une sécurité entière leur serait assurée et je leur garantis la latitude de repartir .
Certains disent : " Mais quelles seraient les conditions politiques dont le gouvernement accepterait que l' on débatte ? " Je réponds : La politique de l' Algérie est en Algérie même . Ce n' est pas parce qu' on fait tirer des coups de fusil qu' on a le droit d' en disposer . Quand la voie démocratique est ouverte , quand les citoyens ont la possibilité d' exprimer leur volonté , il n' y en a pas d' autre qui soit acceptable . Or , cette voie est ouverte en Algérie . Le référendum a eu lieu . Il y aura en novembre les élections législatives . Il y aura en mars les élections des conseils municipaux . Il y aura au mois d' avril l' élection des sénateurs .
Que sera la suite ? C' est une affaire d' évolution . De toute manière , une immense transformation matérielle et morale est commencée en Algérie . La France , parce que c' est son devoir , et parce qu' elle est seule à pouvoir le faire , met en œuvre cette transformation . Au fur et à mesure du développement , des solutions politiques se préciseront .
Je crois , comme je l' ai déjà dit , que les solutions futures auront pour base - c' est la nature des choses - la personnalité courageuse de l' Algérie et son association étroite avec la métropole française . Je crois aussi que cet ensemble , complété par le Sahara , se liera pour le progrès commun avec les libres Etats du Maroc et de Tunisie . A chaque jour suffit sa lourde peine . Mais qui gagnera en définitive ? Vous verrez que ce sera la fraternelle civilisation .
C' est là un grave problème , qui peut paraître extérieur à celui que nous venons d' évoquer . Mais tout se tient . Je vais donc en parler . deux groupes mondiaux : celui des Anglo-Saxons et celui des Soviétiques , fabriquent et accumulent depuis des années des armes atomiques . A l' heure qu' il est , l' un ou l' autre de ces deux groupes est en mesure de déchaîner en un instant sur l' univers un cataclysme gigantesque . Jusqu' à présent , ces deux groupes n' ont pas pu parvenir à un accord sur le désarmement et sur le contrôle . Je suis , pour ma part , convaincu que l' Occident désarmerait tout de suite si l' Est voulait le faire . Mais , les choses étant ce qu' elles sont , je constate qu' à chaque instant la mort est suspendue sur l' univers .
Vous savez que , devant ce péril mondial , la France a toujours voulu jouer le rôle d' apôtre , de champion du désarmement . Nous n' avons pas cessé , nous ne cessons pas , de presser Russes , Américains et Britanniques , de renoncer aux fabrications , de liquider leurs stocks de bombes et de consentir à ce que soit établi un effectif contrôle international . Si ce but ne pouvait l' être , alors , à ceux qui continuent d' accumuler les bombes , à quoi pourrait bien importer la suppression des expériences ? Leur puissance n' en serait pas changée et le péril mondial n' en serait pas diminué . De la part de ces 3 Etats , ce serait , au contraire , donner le change au pauvre monde que de lui donner à croire qu' en suspendant les essais on ferait progresser la sécurité . Ce serait même se donner à soi - même un alibi pour ne pas désarmer .
Du reste , c' est ce que les Etats-Unis , la Grande-Bretagne et la France avaient , en commun , reconnu au mois d' août de l' année dernière . Vous savez sans doute qu' à cette date ils avaient fait une déclaration formelle , disant que le but à atteindre , c' était la limitation et le contrôle de tous les armements , en particulier des armements atomiques , et que ce serait ajouter un risque à beaucoup d' autres que de faire dévier le débat sur le garage fallacieux de la suspension des essais .
Il se trouve que nos Alliés ont cru devoir à New York , récemment , modifier leur position . Mais la France , elle , n' a aucun motif de changer d' avis , et c' est ce qu' a dit très nettement son délégué à New York .
Indépendamment des raisons de principe qu' elle a de s' en tenir à ce qui avait été convenu entre Occidentaux , elle a aussi , c' est vrai , une raison qui lui est propre . Tout le monde sait que nous disposons maintenant des moyens de nous assurer l' armement nucléaire , et le jour approche où nous procéderons à notre tour aux expériences . Peut - être cette circonstance a -t -elle compté dans le fait que Moscou , Washington et Londres ont simultanément pensé que la suspension des expériences était soudainement souhaitable . Je ne me mêlerai pas de le décider . Mais je dis que la France , du moment que les 3 autres restent surarmés pour leur compte , ne consent pas du tout à une infériorité chronique et gigantesque .
D' ailleurs , quand nous serons une puissance atomique , ce qui ne tardera plus guère , nous aurons d' autant plus de moyens de faire sentir notre action dans les domaines qui nous sont chers et utiles à tous les hommes : celui de la sécurité mondiale et celui du désarmement .
Je n' éprouve aucun embarras à préciser de nouveau quelle est l' attitude actuelle du gouvernement de la République française à l' égard de l' événement qui s' est produit en Guinée , événement d' ailleurs attendu et auquel , comme nous l' avions promis , nous n' avons pas fait le moindre obstacle .
L' actuel chef du conseil du gouvernement de la Guinée a pris l' attitude que l' on sait , au moment du référendum . C' était son droit , tout au moins vis-à-vis de nous . Pour l' instant , je crois que c' est sur cette base qu' il parle et qu' il agit . Dans ces conditions , la Guinée est pour nous un devenir , et nous ignorons lequel . Nous observons ce qu' elle va être et faire sous son actuel conseil de gouvernement , au point de vue de ses tendances et fréquentations extérieures et au point de vue de sa capacité d' Etat , s' il arrive qu' un Etat s' y constitue réellement .
Nous établirons nos rapports avec la Guinée en fonction de ce qui se passera dans ces différents domaines . Nous le ferons sans acrimonie , mais sans avoir , je dois le dire , la certitude que ce qui est aujourd'hui pourra persister demain .
Quant aux Français qui sont en Guinée , et dont jusqu' à présent , fort heureusement , les vies et les biens ne sont pas en cause , nous ne voyons aucune raison pour qu' ils cessent d' habiter ce pays .
Naturellement , il ne s' agit pas des fonctionnaires et des techniciens que l' Etat français fournissait à la Guinée dans le système de la loi - cadre , ou qu' il lui aurait fournis dans le système de la Communauté , mais qu' elle ne peut pas lui fournir dans le système dit de l' indépendance .
Quant aux concours financiers que l' Etat français apportait au développement de la Guinée , tout le monde comprend pourquoi ces concours ont dû cesser . Au surplus - laissez -moi le dire - la question ne me paraît pas de celles dont la discussion soit si grande qu' elle doive occuper autant de colonnes que les journaux lui en consacrent .
Le gouvernement assurera en Algérie , comme dans la métropole , la possibilité aux candidats de faire connaître leur profession de foi . Il n' y a pas de doute là - dessus et les ordres qui ont été donnés à ce sujet sont très nets .
Je ne me dissimule pas , ni vous non plus , que dans les circonstances particulières où se trouve encore , hélas ! l' Algérie , il puisse y avoir , par - ci par -là , certaines difficultés d' interprétation .
Le gouvernement a envoyé sur place une commission de contrôle extrêmement sérieuse et compétente , avec tous les pouvoirs voulus , pour remédier , dans la mesure du possible , à de telles difficultés . Tout ce que nous pourrons faire , à cet égard , nous le ferons .
Quant à voir paraître au sein du Parlement de demain des Algériens qualifiés et valables , notamment des Musulmans , quelles que soient leurs opinions sur le destin de l' Algérie , sur celui de la France ou sur tout autre sujet , nous souhaitons ardemment que cela ait lieu . C' est d' ailleurs , littéralement , un des principaux objectifs de notre action que l' Algérie se révèle politiquement . Cela ne se fera assurément que pas à pas . Mais , comme je le disais tout à l' heure , la voie est ouverte . Il faut la suivre . Il n' y en a pas d' autre .