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E. Macron - 26 octobre 2022
Interview télévisée (France 2)
Non nous sommes en train de traverser une crise , des crises même . La guerre qui revient en Europe nous l' avons évoquée ensemble il y a 15 jours , et elle a des conséquences multiples sur l' énergie . D' abord on a eu peur de ne pas en avoir assez cet hiver . On s' est organisé collectivement . Sur les prix , prix de l' énergie , prix de l' alimentation et donc ça touche nos vies . On l' a vu dans ce court reportage , ça touche la vie de beaucoup de compatriotes qui ont du mal , ça touche les petites entreprises , les plus grandes aussi , notre industrie . Donc on traverse cette crise et au fond nous devons passer cette tempête . C' est la première chose que je leur dis et nous allons la passer ensemble . On en a passé d' autres comme la crise covid et donc pour traverser cette tempête on doit protéger les plus faibles , nos étudiants , nos familles les plus modestes , nos entreprises les plus fragiles , notre industrie . On doit pousser ceux qui ont plus de force à encore faire mieux et puis on doit aussi garder notre cap qui est d' avoir une France plus forte et plus juste , et donc de préparer cet avenir qui est le nôtre au 21e siècle , c' est - à - dire continuer de réformer notre santé et de préparer une nation écologique .
Non je leur dis qu' on traverse aujourd'hui une inflation qui est la conséquence de nos dépendances . C' est la première , elle est en train de se diffuser mais nous l' avons mieux maîtrisée que nombre de nos voisins . Mais qu' est -ce qui se passe au fond ? Si je devais donner un chiffre sur l' année 2022 , et bien la crise que nous sommes en train de traverser , c' est 85 milliards d' euros de revenus de la nation en moins , parce que l' essence , le gasoil que nous ne produisons pas mais que nous importons a pu monter à certains moments parce que le gaz s' est envolé en raison de la guerre . Et nous ne le produisons pas ; nous l' importons , parce que l' électricité derrière s' est envolée et tout ça s' est transmis à l' ensemble des secteurs économiques donc ce choc on le subit . Nous nous protégeons plus que les autres parce qu' on a commencé avant . Cette inflation , elle a commencé aussi avant la guerre parce que l' économie mondiale en quelque sorte est sortie du covid de manière un peu désordonnée . Il y avait déjà de la tension sur les prix dès octobre 2021 , on a mis en place ces fameux boucliers , on en a mis plusieurs . Ce qui fait que quand je vous parle d' un choc sur l' ensemble des revenus de la nation de 85 milliards , un peu plus de la moitié de ce choc il a été pris par l' État avec les boucliers , avec les hausses les revenus , les indexations . Il y en a environ un bon tiers qui a été pris par les entreprises , même un peu plus , 40 % , et il y a 5 à 6 % qui a été pris par les ménages . Ce qui fait que à la fin des fins notre inflation en France , elle est de l' ordre de 6 , 6,5 % là où elle est dans le reste de la zone euro de 10 % , et chez la plupart de nos voisins de 10 % .
Alors pour les ménages d' abord , pour les compatriotes qui nous écoutent , on va continuer d' aider en adaptant les choses comme je l' avais évoqué . Sur l' électricité et le gaz , il y aura une hausse de 15 % dans les premiers mois . Cela a été dit par la première ministre , le gouvernement , c' est beaucoup mais quand je regarde ce que ça devrait être , c' est beaucoup moins . C' est à dire que ça devrait être des hausses de plus de 100 % si on laissait les choses se passer , ça devrait être des hausses de plus de 100 % . Je vais vous dire quand je regarde la France avec nos voisins , à chaque fois c' est beaucoup , ce sont des hausses , c' est vrai , mais elles ne sont pas liées au gouvernement . Tout ça c' est ce qu' on subit de l' extérieur , c' est un impôt de l' extérieur cette inflation , mais on a eu 25 euros par mois en moyenne pour un ménage de hausse de prix du gaz au lieu de 200 euros , qui arrivent chez beaucoup de nos voisins et qui sont passés .
Donc on a déjà amorti . On va continuer d' amortir et donc là où il y aurait dû y avoir 100 % de hausse sur l' électricité , le gaz ce sera 15 % . Donc on protège . C' est dur mais c' est dur et de toute façon on doit tenir mais donc l' État va prendre sa part . Il va continuer en 2023 en passant cette hausse de 15 % mais pas plus . Sur les carburants il y aura ce mécanisme sur les gros rouleurs qu' on a évoqué , qui va permettre d' accompagner celles et ceux qui ont besoin en particulier pour travailler d' utiliser notre fameux , le système qui vous permet d' avoir des remboursements justement sur les kilomètres que vous faites avec votre véhicule . Et on va continuer donc d' accompagner . Ensuite et surtout , on va cibler comme vous l' avez dit des aides et donc permettre d' accompagner . Je prends par exemple nos étudiants , la hausse de prix de l' alimentation pour nos étudiants , elle les touche directement . Parce que quand je vous dis en moyenne c' est 6 , 6,5 % pour beaucoup de familles c' est perçu comme étant beaucoup plus , et c' est beaucoup plus parce que pour les familles qui sont les plus modestes , et je commençais par les étudiants , oui on va continuer d' aider mais comme je le disais de manière ciblée .
Les étudiants , ils voient le prix de l' alimentation qui monte et c' est parfois 10 %
12 % . Le poulet par exemple a augmenté de 50 % ces dernières semaines et donc comment on va faire ? Un on va accompagner donc renforcer nos dispositifs pour nos étudiants , on l' a fait avec le repas , un euro pour les boursiers , on va comme pendant la crise covid maintenant les élargir , mieux accompagner avec à la fois nos CROUS , donc nos restaurants universitaires et puis les associations avec lesquelles nous travaillons . Ensuite pour les familles les plus modestes , on a commencé à y répondre en augmentant les minima sociaux , en montant les retraites , en augmentant le SMIC . On va voir aussi au début d' année les dynamiques d' inflation , si elle continue , tout ça sera réajusté . On a des mécanismes pour les plus faibles si je puis dire , et pour le salaire minimum , qui est de toute façon réévalué quand l' inflation s' emballe . Mais on a aussi nos boucliers . Donc je le disais sur l' électricité et le gaz , on va le tenir , sur l' alimentation on va le tenir et puis on va adapter nos mécanismes sur les entreprises pour éviter que ça se propage parce que tout ça est très compliqué . Mais pourquoi vos prix augmentent ? C' est parce que le coût de production pour , par exemple , vos agriculteurs , pour celles et ceux qui ensuite transforment vos aliments , augmente et donc si on veut tenir ces prix et aider les ménages , il faut évidemment aider nos compatriotes comme je viens de le dire .
Parce que les prix ne sont plus administrés depuis le début des années 80 .
Elles sont exceptionnelles , elles sont exceptionnelles mais ce qu' il faut plutôt faire c' est éviter , c' est ce que la France fait depuis octobre 21 , donc ça on va continuer de le faire , et je vais y venir , il faut faire en sorte que cette montée des prix de l' énergie , elle ne se transmette pas à l' industrie et donc au prix . Et donc administrer les prix ça veut dire , on coupe en quelque sorte tous les compteurs de notre économie et on réadministre les prix , ça va tout désorganiser et les conséquences seront bien plus grandes . Donc qu' est -ce qu' il faut faire , il faut que celles et ceux qui produisent les biens que vous consommez , on les aide à absorber les prix de l' énergie pour qu' ils ne vous les transmettent pas Donc pour les ménages , je le disais , on va mieux cibler sur les rouleurs sur le prix d' électricité , du gaz en passant une hausse qui est plus faible , pour les étudiants et les plus modestes en ayant des dispositifs spécifiques . Pour nos entreprises là aussi on va les aider . Donc d' abord les très petites entreprises comme les petites collectivités locales , elles vont avoir la même aide que les ménages c' est à dire elles n' auront une hausse de leur électricité de leur gaz que de 15 % . ça c' est très important parce que parfois c' était x 3 x 4 . Ensuite sur nos petites et moyennes entreprises et les très petites qui sont très consommatrices d' électricité et de gaz . Je pense à nos boulangers , ils sont pas dans le mécanisme à 15 % par exemple
Parce qu' ils ont peur aussi des contrats qu' on leur présente et bien nous allons mettre en place un mécanisme en France , je viendrai après à ce qu' on fait en Européens , mais on va mettre en place un mécanisme pour amortir les augmentations . Alors le gouvernement le présentera vendredi dans le détail mais en somme pour nos petites et moyennes entreprises et les autres qui ont beaucoup besoin d' électricité qui sont plus petites , et pour nos collectivités locales parce qu' il y a aussi beaucoup de communes , de maires qui nous écoutent et de collectivité qui aident nos ménages au quotidien . On va leur mettre en place un système qui va amortir le choc des prix de l' électricité et faire que si ça s' envole et ben en quelque sorte on va garantir un prix raisonnable . Et puis pour les entreprises de taille intermédiaire et les grands groupes , nous allons mettre en place un guichet d' aide avec dès les prochaines semaines des acomptes en simplifiant les mécanismes , en faisant qu' on va pas attendre qu' ils soient en pertes , on va dire dès que vous commencez à souffrir des prix de l' électricité , on vous aide , en simplifiant les critères , en augmentant aussi les tickets d' aide qui vont monter parfois plusieurs millions voire dizaines de millions d' euros pour que , et bien , nos entreprises de taille intermédiaire , nos industriels , nos plus gros agriculteurs quand ils sont très frappés par cette montée des coûts de l' énergie , on puisse les aider .
Mais c' est pour ça qu' il nous faut être sérieux . Ce que je vous présente c' est justement pas les prix administrés qui supposeraient de dépenser beaucoup d' argent public parce que derrière comme on ne produit plus sur le sol , faudrait dédommager les autres , ni un mécanisme où tout est ouvert . On cible les aides , on accompagne ceux qui en ont le plus besoin , et on protège notre industrie . C' est ça notre philosophie et donc on utilise bien l' argent public . Comment on finance ces mécanismes ? On les finance grâce à ce que nous avons mis en place en Europe qui est cette fameuse taxation sur les surprofits ou cette rente que font certains producteurs . Et donc ce qu' on prélève sur celles et ceux qui font du profit en ce moment parce qu' en fait ils vendent l' énergie très chère , ce qui ne correspond pas à leur coût de production , on les redistribue dans ces aides mais on préserve nos finances publiques . On aura , et c' est pour ça d' ailleurs que le gouvernement a eu raison de faire voter ce budget , y compris face à toutes les oppositions qui étaient parfois dans la démagogie . Il a évité plusieurs milliards de dépenses à perte peu utiles , mais nous avons déjà un déficit public qui sera 5 % du PIB l' année prochaine . Simplement on a une stratégie derrière ça et cette stratégie elle est de dire : on stabilise la dépense publique , on commence sous ce quinquennat à rembourser notre dette , on tient la croissance et on va créer plus d' emplois et donc on a une stratégie de plein emploi , et j' y reviendrai , c' est pour ça qu' on fait la réforme du marché du travail , la réforme des retraites et on baisse les impôts . On a une stratégie macroéconomique qui est cohérente , française et européenne , c' est d' ailleurs pour ça que nos taux ne s' envolent pas et que les écarts de taux que nous avons avec par exemple nos voisins allemands ou d' autres ne s' envolent pas non plus , simplement nous tous , en Européens , nos taux remontent parce que nos politiques monétaires , elles reviennent dans des eaux , non mais elle reviennent dans des eaux normales .
C' est pas que c' est plus compliqué , c' est que ça suppose d' être sérieux . On ne peut pas faire n' importe quoi . C' est pour ça qu' il faut une vraie stratégie pour rendre notre dépense publique plus efficace pour faire des vrais choix . Les vrais choix ça doit être quoi ? Investir sur la santé , sur l' école et ça suppose , si on fait ses vrais choix , de savoir les financer de manière sérieuse .
D' abord je veux dire que ces Françaises et ces Français qui travaillent , qui veulent vivre dignement de leur travail , bâtir un patrimoine , le transmettre à leurs enfants , c' est notre modèle . C' est ce qui a fait la force de notre pays , c' est ce qui la fera demain . Et donc ces situations là , pour moi , c' est la priorité parce que moi je crois à la France du travail et du mérite . Si on veut créer de l' emploi et faire que celles et ceux qui travaillent vivent dignement , la solution n' est pas de réindexer les salaires sur l' inflation . Je vous le dis très clairement .
C' est Pierre Bérégovoy et François Mitterrand qui l' ont arrêté et c' est pas un hasard si c' est d' ailleurs un gouvernement socialiste qui l' a arrêté parce que quand on se met à le faire , déjà nous avons un pays où on a beaucoup de mécanismes qui sont indexés . Je prends l' exemple de notre SMIC . Notre SMIC il a une formule d' indexation mais on l' a déjà sur le SMIC et même de surindexation . On a une surindexation en France , je le disais , qui est de l' ordre de 6 % 6,2 . Le SMIC , cette année , il a augmenté de plus de 8 % . Et donc , après la dynamique des salaires , si on met toute la chaîne des salaires sur une indexation automatique , qu' est -ce qu' on fait ? On entretient la hausse des prix et on a une boucle prix salaire , et on ne l' arrête plus . Et donc d' abord je leur dis que ce combat là , c' est celui moi que je mène depuis 5 ans , et sur lequel on a avancé . Parce que le premier point c' est d' aider des Françaises et des Français à retrouver un travail . On a malgré le covid , ces cinq dernières années , baisser le chômage comme on l' avait jamais baissé ces dernières décennies . On est , malgré la crise , passé de plus de 9 % de chômage à 7 . Et les derniers chiffres sont stables . Donc on résiste mais on l' a baissé , et je veux qu' on aille au plein emploi . Deuxième chose qu' on gagne mieux avec son travail et le pouvoir d' achat des travailleurs durant le quinquennat qui vient de s' écouler . Il a augmenté et en 2022 il se stabilise à cause des difficultés mais on aide . Alors je ne veux pas être démago . Je ne suis pas là pour dire on va réindexer . Si je si je vous disais ce soir , il faut réindexer les salaires sur les prix alors nous détruirions des centaines de milliers et des millions d' emplois . Donc qu' est -ce qu' il faut qu' est -ce qu' il faut faire derrière ? Il faut qu' ils puissent mieux vivre de leur travail . Celles et ceux qui sont prêts à travailler plus , c' est la défiscalisation des heures supplémentaires . On l' a passé et on a allégé le coût pour les employeurs . On va continuer et intensifier cette politique qui va permettre , comme cela a été fait il y a quelques années sous la présidence du président Sarkozy , quand on est prêt à travailler plus et avoir des heures sup , de gagner davantage et pas payer d' impôts dessus . Deuxième chose , nous avons mis en place ces dernières années , une prime qui elle aussi est défiscalisée et sur laquelle les employeurs ne payent pas de charge . On l' a monté jusqu' à 6000 euros . Donc pour ce couple , si leur employeur est en situation de le faire , et ça c' est le dialogue social , de pouvoir l' augmenter .
Mais parce que les augmentations de salaire , c' est pas l' Etat qui les décide . Nous nous pouvons le décider , ce qu' on a fait sur beaucoup , on est en train de le faire pour nos enseignants , on l' a fait pour nos soignants . Mais nous ne sommes pas une économie administrée et donc moi je suis pour qu' il y ait dans les entreprises une négociation sociale qui permette quand les choses vont bien , que le cycle est bon , d' augmenter la salaire et d' augmenter les salaires et de la valeur
Oui , je pense , le message , le dialogue dans une entreprise sur le partage de la valeur créée est un débat légitime et même nécessaire . C' est ce qui crée , c' est ce qui permet de créer du consensus . Ce que je suis en train de vous dire c' est que ça n' est pas l' Etat qui doit le faire , car si l' État le fait pour tout le monde , partout , à ce moment -là on détruit des emplois parce que vous avez en ce moment même , et on l' évoquait en fait à l' instant , des petites entreprises qui sont dans des secteurs difficiles qui , elles , perdent de l' argent . Si je leur dis , vous allez augmenter les salaires , elles n' y arriveront pas . Elles devront ou fermer des sites ou détruire des emplois s
Mais c' est pas la question de la taille , c' est la question du secteur aussi qui compte . Vous avez des entreprises , on en a citée la semaine dernière en parlant de Total , qui vit très bien . Elle a d' ailleurs consenti , par le dialogue social , même si on a tous compris qu' il était musclé , et on en a tous pâti , on en était pas heureux , et on aurait préféré que ça se passe autour d' une table , sans que ça déborde , mais elle a consenti des augmentations de salaire importantes . C' est le dialogue social . Moi je crois dans le dialogue social au niveau de l' entreprise .
Mais le message que je fais passer aux chefs d' entreprise , c' est que nous sommes une nation avec un modèle social , une politique industrielle , des forces . Il n' y a pas de valeur durable qu' on crée , si elle n' est pas justement partagée . Et donc quand on crée de la valeur , la première chose c' est d' investir et je vais vous dire dans le moment que nous vivons , je pense que le plus important pour nous tous , c' est d' investir pour transformer le modèle , continuer à produire et créer des emplois . Et ensuite , c' est de le distribuer à vos actionnaires et à vos travailleurs . Cela ne marche pas si on donne trop aux actionnaires et que les travailleurs n' en voient pas la couleur et si ça n' est pas juste .
C' est pour ça que dans ce que je veux faire , il y a cette proposition qu' on a mis à la concertation , qui est dans la main aujourd'hui de nos partenaires sociaux , du fameux dividende salarié . Qu' est -ce que c' est que cette idée du dividende salarié que j' ai défendue ? C' est de dire , quand vous avez d' un seul coup une augmentation des dividendes pour vos actionnaires alors l' entreprise et bien elle doit avoir un mécanisme qui est identique pour les salariés , c' est à dire soit faire de l' intéressement , participation qu' elle augmente , soit augmenter les salaires .
Ah mais non dans ce cas là , l' objectif de ce mécanisme nouveau c' est d' avoir une contrainte , c' est de pouvoir lier les deux . Et il faut pouvoir le définir et ça c' est le dialogue social qui doit se produire .
Parce que d' abord nous allons avoir une grande conférence sur , justement , le partage de la valeur dans le cadre du Conseil national de la refondation . C' est un des chantiers qu' on a décidé , il y a quelques semaines ensemble , donc ce sujet du partage de la valeur , on va en discuter , du modèle productif et les partenaires sociaux ont d' ailleurs décidé , je m' en félicite aussi , d' avoir collectivement un travail de concertation sur ce sujet du partage de la valeur . Il est nécessaire . Mais ce que je veux faire toucher du doigt , c' est que c' est vrai que dans notre pays aujourd'hui , on a des centaines de milliers , voire des millions de femmes et d' hommes qui travaillent et qui ne vivent pas bien de leur travail . Des salariés , comme on vient de le voir , mais aussi des indépendants , que je ne veux pas oublier , des artisans , des agricultrices et des agriculteurs .
Mais parce que c' est pas parce que , d' abord , je redis qu' on le fait , c' est - à - dire qu' aujourd'hui on prélève les superprofits pour financer ce que je viens de dire . Non mais on a un mécanisme au niveau européen homogène , mais chacun retrouve sa part , c' est à dire que nos acteurs français qui font des superprofits sur l' énergie , on leur enlève , et c' est comme ça d' ailleurs qu' on finance les mécanismes d' aide et d' accompagnement que je vous décrivais tout à l' heure . Donc on le fait mais après on confond parfois tout dans le débat public , qu' est -ce que c' est les superprofits ? Est -ce que c' est les salaires de tel ou tel patron ? Est -ce que c' est les gains qu' une entreprise va faire par exemple dans le tourisme qui n' a rien à voir avec la crise du moment ? Non , c' est les profits qu' on fait en raison de l' envolée des prix de l' énergie , aujourd'hui ces profits là , on les reprend et on voulait distribuer dans les aides . Par contre , oui , moi , je crois dans une France d' une travaille et du mérite pour que nous continuons à avancer on doit créer plus de travail , crée plus d' emplois , plus de force mais on doit au niveau de chaque entreprise avoir une répartition plus juste . Et ça c' est le vrai dialogue social ? Alors moi , je veux défendre ce qu' on a fait , je l' ai dit pour le SMIC , plus 8 % cette année , je l' ai dit pour la défiscalisation des heures sup . On l' a fait , on l' a fait la prime défiscalisée jusqu' à 6000 euros quand même , par travailleurs , cette année , on a voté cet été . C' est grâce à nos parlementaires et donc ça c' est important , en plus du salaire , et on est aussi l' un des seuls pays au monde où quand on est au SMIC , donc on travaille , on a une prime d' activité qui vient en plus et qui vous donne un peu plus de 100 euros par mois en plus du salaire .
Si vous m' y autorisé , je vais … parce que vous avez tout à l' heure très justement parlé de nos finances publiques , je vais essayer de dire , nous on protège face aux crises , on est en train de prendre cette vague , cette crise . Le bateau traverse la tempête , je dis on protège les plus faibles . On aide notre industrie . Je recontextualise , ça c' est ce qu' on travaille . On a ensuite un modèle social . On protège plus que les copains pendant le covid . On a plus protégé . C' est pour ça d' ailleurs qu' on en est sorti plus fort . Avec un taux de pauvreté qui ne s' est pas aggravé , avec une espérance de vie qu' on a retrouvé , ça c' est notre modèle social . Je voudrais , j' ai pris l' habitude maintenant d' apporter des petits graphiques . Non mais je vais essayer , il faut que nos compatriotes comprennent comment on fait pour le financer . J' ai un premier graphique sur les dépenses publiques et le prélèvement . Parce que tout ce qu' on se dit là , on pourrait dire , on pourrait dépenser plus . Ca ça vous montre les dépenses publiques , dépenses des administrations publiques dans notre pays , en pourcentage du produit intérieur brut , puis à droite le poids des prélèvements obligatoires . Je veux dire que on est les plus hauts d' Europe . Et donc ça veut dire que quand vous produisez 100 dans notre pays et bien vous prélevez 55,4 , pour dépenser pour la santé , pour l' éducation , pour les transferts , pour les services publics . Donc est -ce qu' on peut dépenser plus , comme certains le proposent dans le champ politique , en disant tout va bien se passer . La réponse c' est non , on a plus de marge de manœuvre . Et au fond , ce niveau de l' Union Européenne à 27 c' est celui où nous étions en 1980 . On l' a eu mais on l' a eu il y a 30 ans . Alors l' autre réponse c' est dire ok on pouvait pas simplement faire dépenser dépenser davantage . Non vous pourriez faire … on doit faire des économies . Ce qu' on va d' ailleurs faire . On doit concentrer sur l' investissement , les grands services publics mais économiser plus efficace . D' autres nous disent , vous devriez taxer les entreprises , les plus riches . Ce deuxième graphique vous montre sur les prélèvements obligatoires , est -ce qu' on taxe moins que les copains ? Non on est le pays d' Europe qui malgré 50 milliards de baisse d' impôts que nous avons fait que nous avons fait au quinquennat précédent taxe encore 47,1 pour 100 du produit intérieur brut . Donc la solution et c' est la deuxième petite carte , cette fois je voulais montrée , quand on regarde là - dessus on est au-dessus de tous les voisins . Il y a une chose où on est très en dessous tous les voisins c' est ça , c' est les heures travaillées tout au long d' une vie . Plus on est foncé , plus on travaille , plus on est clair moins on travaille . Et bien il y a une chose . Non on vient , on y vient mais je le remets dans un contexte c' est à dire que si on veut réussir , si on veut avancer , on n' a pas d' autre choix que de travailler davantage . ça veut dire faire que nos jeunes accèdent plus facilement au travail . Quand je compare la France et l' Allemagne , le taux de participation de nos jeunes au marché du travail est plus faible . On a commencé à gagner la bataille avec la réforme de l' apprentissage .
J' y arrive ne vous inquiétez pas . J' essaie de vous dire simplement que quand on a ce graphique et qu' on est face à cette carte et qu' on voit qu' on est en retard , c' est que nos jeunes travaillent moins que les autres . C' est la réforme de l' apprentissage . On doit aller au bout , c' est la réforme du lycée professionnel , c' est un tiers de nos lycéens . Elle doit nous permettre de mieux insérer les jeunes , c' est ensuite la réforme qu' on est en train de faire de l' assurance chômage , parce que aujourd'hui nous on a fait un gros boulot , ces cinq dernières années , mais on a 7 % de chômage . Nos voisins allemands , ils sont à moins de trois . Donc on doit au moins passer de 7 à 5 . Et la troisième en effet c' est travailler plus longtemps dans la vie , c' est la réforme des retraites . Mais la réforme des retraites , c' est une réforme essentielle si on veut pouvoir continuer à préserver notre modèle social alors même qu' on ne peut plus monter les impôts .
C' était important de remettre tout ça dans le contexte sinon à un moment donné comme dirait l' autre on a deux fils qui se touchent .
C' est important de démonter sinon on ne comprend plus rien .
Oui alors d' abord faut être cohérent , tous , je veux bien qu' on me ressorte les déclarations de mars 2017 , mais c' était pas le même monde , on n' était pas passé par le covid , une dette massive qu' on a totalement assumée , et un choc sur notre économie , et la guerre et la crise qu' on vit .
C' est simple , on a des experts au mois de mars 2017 , quand je vous dis ça , le Conseil d' orientation des retraites et le comité de suivi des retraites , il disait il n' y a pas de problème de financement . Il l' écrivait . Donc je pouvais défendre ce schéma , une réforme systémique .
Non c' est faux , le conseil de suivi des retraites qui a été instauré par la loi de 2014 , il nous dit très clairement , vous aurez pour 2027 un besoin de financement entre 10 et 12 milliards . Il nous le dit , c' est écrit , il n' y a pas un expert sérieux qui vous dit aujourd'hui vos retraites sont financées .
Toujours sur la même . J' ai le mandat que j' ai eu de nos compatriotes c' est de dire à partir de l' été 2023 , comme je vous l' ai dit le 14 juillet dernier , à partir de l' été 2023 , on devra décaler l' âge légal de départ de 4 mois par an . Ce qui veut dire que là où nous sommes aujourd'hui à 62 ans , on passera horizon 2025 à 63 ans , à horizon 2028 à 64 ans et à horizon 2031 65 ans . Donc de manière progressive . ça c' est ce que je dis depuis cette campagne . Et ces chiffres là correspondent à ce dont nous avons besoin . Et là aussi j' explique en deux mots . Si nous ne faisons pas aujourd'hui de réforme des retraites , c' est simple , il y a deux autres façons de financer . Soit vous augmentez vos cotisations retraites pour les travailleurs . Ce qui veut dire qu' en 2027 , en moyenne par travailleur , il faudra payer 400 euros de plus par an de cotisation retraite . C' est du pouvoir d' achat en moins . Je n' ai pas compris qu' on avait beaucoup de marge sur ce sujet . Et nos compatriotes qui s' exprimaient tout à l' heure , si je leur dis , j' ai un bonne nouvelle pour vous , on ne va pas faire de réforme de retraite . Tout va bien , mais vous aurez 400 euros de plus de charge par an , de cotisation retraite par an . En 2027 tout va bien se passer .
Une autre manière de faire , si on ne faisait pas la réforme , c' est de dire on va baisser les pensions . C' est insupportable pour nos retraités . Là on vient de réindexer de 4 % , ils ont eu une petite augmentation , mais enfin ils ne vivent pas bien nos retraités . Pas en tout cas mieux que les autres . Donc il n' y a qu' un moyen de faire , si on est lucide . Comme nous vivons plus longtemps , c' est de travailler plus longtemps . Parce que notre système , je le rappelle , c' est nous actif qui payons les retraites de non retraités . La démographie fait qu' on doit travailler plus longtemps . Alors maintenant , il va falloir concerter .
Alors d' abord sur l' âge , ça c' est mon engagement . C' est ce que j' ai dit . Si il y a des mécanismes sur lesquels les partenaires sociaux , on a commencé la concertation . Elle va finir pour la fin d' année . Si certains sont prêts à s' engager , à dire , nous on ne veut pas aller jusqu' à 65 ans , mais par exemple on serait prêt à aller jusqu' à 64 ans , mais en contrepartie si vous faites ce geste on est prêt à travailler un peu plus de trimestres . Parce qu' il y a une autre façon de faire , ce n' est pas que l' âge légal . C' est travailler un peu plus de trimestres . Moi je suis ouvert . Le tout c' est que notre modèle retombe sur ses pieds , si je puis dire , et que nous , actifs , on finance bien la retraite de nos retraités . Donc oui , il y a une concertation mais pas pour ne rien faire . Et donc moi , 65 ans ou 64 ans , si en plus des 64 ans on allonge les trimestres , moi j' y suis tout à fait ouvert . Mais il faut aussi que tout le monde s' engage .
Il y a aucune hypothèse de travail où on peut en tout cas s' arrêter à 63 ans à horizon de ce quinquennat . Ensuite et surtout il y a des tas de sujets de négociation parce que quand on parle de la retraite c' est un sujet très complexe mais qui touche nos vies . D' abord un , pour nos fonctionnaires on va pas changer les modes de calcul , je leur dis parce que l' on parle de millions de nos compatriotes , contrairement à la grande réforme qu' on voulait faire avant . Là ils auront , il y aura toujours les mêmes règles pour fonctionnaires et les salariés du privé . Deuxième chose , pour nos compatriotes qui nous écoutent qui sont travailleurs handicapés , travailleurs exposés à l' amiante , rien ne changera parce que ce sont des régimes très à part . On ne changera pas pour ce qu' on appelle les carrières longues . Aujourd'hui , ils peuvent partir à 60 ans , pas 62 ans . On gardera un mécanisme de carrière longue . Il faut le négocier . Vous savez , ce sont tous nos compatriotes qui ont commencé à travailler avant 20 ans . Et bien il faut garder un mécanisme ou certes on leur demandera de travailler un peu plus longtemps mais il faut définir le bon seuil . On peut pas rester à 60 ans . Mais on ne leur demandera pas d' aller à 63 , 64 , 65 ans . Ils garderont quelque chose par contre là aussi , il faut le rendre juste ce mécanisme .
Alors c' est simple c' est que sur ce sujet , et d' ailleurs c' est pour ça que cette carte pour partie correspond à celle de tout à l' heure , ce qu' on trouve partout dans les pays de l' OCDE même au-delà de l' Europe , c' est que plus votre âge de départ légale il est tôt , plus les entreprises font des plans pour vous sortir tôt . C' est d' un cynisme complet . C' est d' ailleurs pour ça que vous avez certaines fédérations patronales qui sont pas pour qu' on fasse une réforme des retraites parce qu' elle préfère dire aux gens à 55 ans , on a plus besoin de vous parce que vous êtes trop cher . Donc première chose , c' est en fait un système qui circulaire plus on va décaler et on l' a vu ces dernières années nous avons augmenté notre taux d' emploi des seniors , durant ces dernières années , c' est à dire qu' on a ce qui est aujourd'hui 55,9 . C' était bien pire , il y a quelques années . On l' a amélioré . Et à chaque fois qu' on a fait une réforme des retraites , on a amélioré le taux d' emploi des seniors .
Donc non mais , un , la réforme elle-même , elle va l' améliorer mécaniquement . La deuxième chose c' est qu' à côté de ça , on doit avoir un vrai plan de qualification et requalification tout au long de la vie .
Moi ce en quoi je crois , c' est une société du travail et du mérite mais on permet de faire évoluer et de penser les carrières . Et donc , c' est pour ça que nous investissons comme on ne l' a jamais fait dans les carrières et la formation continue . Mais que c' est aussi un très beau sujet de négociation par branche et en interprofession avec les partenaires sociaux pour dire qu' on doit faire évoluer nos compatriotes parce que , pourquoi on a cela ? Il a derrière beaucoup de situations différentes . Quelqu' un qui est cadre , il peut travailler jusqu' à 64 , 65 ans . Quelqu' un qui est dans un travail difficile alors d' abord il faudra prendre en compte sa pénibilité ; les conditions de travail mais surtout il faut qu' on leur permette d' évoluer dans les fins de carrière , et donc ça c' est un sujet d' accompagnement de formation , de négociation sociale . Il faut permettre des transitions dans les carrières et faire qu' on acte que des gens qui ont , certains de compatriotes qui ont des tâches difficiles , des métiers dans lesquels parfois ils sont usés de le faire . On leur permette d' évoluer . Et donc oui en même temps que la réforme des retraites , il doit y avoir un investissement de la nation dans la formation des salariés , à la quarantaine , à la cinquantaine et parfois au début de la soixantaine . Ce qu' on a commencé à faire , faut l' intensifier et un dialogue social pour que les entreprises acceptent aussi avec nous de changer les carrières et d' accompagner le travail des seniors .
Je veux simplement dire , on va donc négocier les carrières longues mais on va aussi négocier donc la pénibilité parce que quelqu' un qui travaille dans les champs , dans les abattoirs par exemple , dans des conditions très dures , qui travaille de nuit , on va prendre en compte . ça c' est un sujet de négociation qui est en cours , les choses , pour qu' il y ait des règles différentes et qui puissent partir plus tôt . Et puis on va prendre en compte ce qu' on appelle aussi les catégories actives puisque en fait nos aides soignants , aides - soignantes , nos policiers , nos douaniers , etc il y a aussi des conditions à part et puis on va aussi réformer nos régimes spéciaux . Tout ça ça fait partie des négociations pour faire que ceux qu' on embauche dans ce qu' on appelle les régimes spéciaux maintenant on les embauche au régime général . Donc vous voyez c' est une grande réforme qui touche la vie de millions de gens . Mais il faut la faire .
Alors c' est une réforme d' abord , je l' espère , qui peut passer par un travail qui nous permettra d' avoir le maximum d' accords et de convergences avec les partenaires sociaux , d' ici à Noël .
Ensuite le gouvernement , donc en début d' année , à Noël , présentera son texte il va engager la discussion au Parlement . Moi je souhaite que des accords soient trouvés entre la majorité et des formations politiques qui nous permettent d' avoir la majorité à l' Assemblée et au Sénat . Mais oui c' est compliqué , mais moi j' ai vu aussi ce qui s' est passé ces derniers jours .
Mais qu' est -ce qui s' est joué à 50 voix près madame ? Non mais j' ai entendu les déclarations triomphalistes de monsieur Mélenchon : « à 50 voies près on y était » . Mais qui est ce on ? L' alliance donc de députés , je pense à leurs électeurs ce soir , socialistes , écologistes , communistes , LFI avec ceux du Rassemblement national .
Vous pensez que nos compatriotes qui ont voté pour un député socialiste ou écologiste , ils lui ont demandé de porter une majorité avec des députés du rassemblement national ? Et lui ont demandé de déposer une motion de censure qui a dessein a été changé , a été changé par cette coalition baroque de la nupes .
Ce qui me met en colère , c' est le cynisme et c' est le désordre . C' est ça ce qui s' est passé . C' est qu' ils ont prouvé une chose , ils n' ont pas de majorité mais ils ont surtout prouvé quoi ? Qu' ils étaient prêts , socialistes , écologistes , communistes et LFI à se mettre main dans la main avec le Rassemblement national alors qu' il la guerre en Europe , qu' il y a la crise , quel désarroi de tant de famille et qu' il nous faut être aux côtés des Français . Ils ont montré une chose , ils ne sont pas du côté du mérite , de l' ordre , du travail , de la solution , de l' avancée . Ils sont du côté du désordre et du cynisme . Et je vous le dis ça ne mènera à rien . Parce que ces gens -là ne sauront pas demain gouverner ensemble . Ils se sont tous écriés qu' il fallait faire barrage l' un à l' autre . Nous avons simplement vu que le roi était nu . Car ils se sont mutuellement aidés aux élections du printemps dernier . Et donc ce que je vous dis , c' est que le gouvernement a raison , avec la majorité relative , à partir de 49 - 3 . Mais il n' y a pas ni aujourd'hui ni demain dans notre pays une majorité alternative car celle-ci elle repose sur l' incohérence , l' alliance des extrêmes ,
Cela a été essayé là par la première ministre au début du quinquennat . Il n' y a pas eu de souhaits des uns des autres . Mais j' ai vu en même temps ces derniers jours , au Parlement , que des députés d' un groupe justement intermédiaire , du centre , qu' il y a les parlementaires du groupe les républicains qui n' ont pas voté cette motion de censure . Ils ont donc envoyé un message clair : nous on veut pas bloquer le gouvernement . On n' est pas prêt à tout . Moi je pense qu' avec ces parlementaires là qui aujourd'hui ne sont pas dans la majorité , le gouvernement et la majorité à l' Assemblée a intérêt à travailler , engagé pour passer la réforme sur le travail , la réforme sur les retraites , la réforme sur l' immigration que nous allons faire , la réforme sur les énergies renouvelables et le nucléaire . Et oui je souhaite qu' il y ait une alliance .
Mais pourquoi voudriez -vous , ce soir , que je me lis les mains et que je vous dise que je ferai ceci ou cela . Président de la République , le Général de Gaulle a eu raison , et ceux qui ont bâti cette constitution avec lui . Il y a des instruments qui sont dans la main du président de la République . C' en est un et heureusement . Parce que ce sont ces instruments , le 49 - 3 aujourd'hui et d' autres qui existent . Allez aussi demander son avis au peuple , de manière directe par l' article 11 . Ce sont des instruments qui sont à la main du président . Croyez -moi , je connais notre Constitution et j' aurai toujours un cap , un guide . Résister dans les crises , bâtir un pays plus fort , plus juste , un pays qui croit dans le mérite , dans le travail , dans la science , dans la connaissance , dans son école , dans ses services publics , plutôt qu' un pays qui croit ou le camp de celles et ceux qui croient dans le désordre . Les mêmes qui à l' époque nous disaient qu' il fallait prendre un vaccin russe , et qui doutait de la science . Les mêmes qui dans toutes les démagogies nous expliquent ce qu' on pourrait dépenser plus ou taxer plus , et qui ne veulent faire aucune réforme . Je serai de ce côté -là car c' est le côté de l' avenir .
Formidable résumé de la situation , du défi qui est le nôtre et des solutions qu' on a en main . C' est vrai qu' on a eu du retard . Il y a 5 ans , j' oublierai jamais , je réunissais les constructeurs européens , je disais on va foncer sur la voiture électrique . On a tous dit oh là là , malheureux , n' allez pas trop vite , toutes les batteries se font en Asie . On va dépendre d' eux , ils vont nous faire monter les prix . Les Chinois ont été beaucoup plus vite que nous et on a eu tort . Néanmoins est -ce que c' est une fatalité ? Non , donc nous on a un objectif climat . Cet objectif climat c' est qu' on doit changer plus vite . Notre parc de véhicules , c' est ce qu' on a fait , la prime à la conversion , le bonus écologique , on a durant le quinquennat passé aidé 1 million de compatriotes à changer de véhicule . Pas simplement des électriques mais aussi des hybrides , des nouveaux modèles . Mais il y a une chose qui est sûr , c' est que on est un peu moins bon que les Chinois mais là où il y avait très peu de véhicules , il y a 5 ans , qui étaient acheté , 1 % des véhicules qui étaient achetés étaient électrique . On est à 10 % aujourd'hui . On sera à 30 % à la fin de ce quinquennat . Le problème c' est qu' aujourd'hui nous n' en produisons pas assez en Européens et en particulier en France . Donc aujourd'hui quand on finance et donc on le finance avec la prime écologique , le bonus et la prime à la conversion , bah il y a une large majorité de ces véhicules qui ne sont pas européens et beaucoup trop sont chinois .
Moi je suis pour le faire . Je vous décris la situation . Nous on est en train de tenir nos objectifs climat . Maintenant qu' est -ce qu' on doit faire ? On doit réconcilier le climat , l' industrie , crée des emplois industriels et la souveraineté énergétique . Le modèle de ce qu' on veut faire sur la voiture c' est ça . Donc qu' est -ce qu' on doit faire maintenant ? En Européens on doit réserver les aides . Et donc nous ce qu' on veut faire sur les batteries , les aides c' est dire on doit avoir un bail européen Act . Pardon de l' anglicisme . Comme les Américains on doit les réserver aux producteurs européens et à nos solutions . Les Européens sont encore trop naïfs . C' est une des choses dont j' ai discuté avec le chancelier Olaf Scholz , ce midi , où la France et l' Allemagne doivent se mettre ensemble parce qu' on était trop ouvert . Et pourquoi jusqu' à présent on était trop ouvert ? Parce que beaucoup de nos constructeurs vendaient beaucoup au Chine et dépendaient de la Chine et donc il ne voulait pas refermer les choses . Mais on a une vraie convergence pour avancer sur le sujet . On a eu un très bon échange . Mais ce qu' il faut voir c' est qu' aujourd'hui , vous avez la Chine qui protège son industrie , les États-Unis qui protègent son industrie et l' Europe qui est ouverte à tous les vents . On doit changer .
Regardez mon discours il y a 5 ans à la Sorbonne sur l' Europe . Souveraineté européenne . Je ne crois pas au protectionnisme national , ça marche pas . On est un marché ouvert . Je n' ai jamais cru à l' Europe supermarché ouvert . Je suis pour une Europe qui ait une politique industrielle . Donc oui , on doit protéger notre industrie et réserver les aides aux véhicules faits en Europe . Et on a surtout commencé à avancer depuis 5 ans . Il y a 5 ans , on ne produisait pas une batterie électrique sur notre sol . Durant ces cinq dernières années , on a ouvert trois giga Factory , immenses usines de batterie en particulier dans nos Hauts-de-France . On les a massivement aidées avec des aides françaises et européennes . Dans les prochaines semaines , elles vont commencer à sortir les premières batteries , à la fin de ce quinquennat on produira 2 millions de batteries électriques en France . Mais attendez , ce qui m' importe , c' est de remettre une filière aujourd'hui en France , on produit 1,3 millions de véhicules . Aujourd'hui . Et donc moi ce que je veux c' est qu' à la fin du quinquennat on puisse produire 2 millions de véhicules électriques . C' est - à - dire réindustrialiser , en étant écologique et aujourd'hui on a déjà sécurisé un million de productions et de véhicules électriques entre les annonces faites par Renault et Stelantis . Et donc sur les grands sites de production , on a eu des annonces qui touchaient Mulhouse ou Sochaux . Ces derniers jours d' autres qui touchaient Rennes également et la région parisienne , après celles qui touchaient les Hauts-de-France par Renault . On va reproduire plus de véhicules , plus de véhicules électriques .
Troisième élément c' est la souveraineté . Pourquoi cette stratégie est la bonne ?
On aide . Mais plus on en produit , plus on va faire baisser le coup . Pour les entrées de gamme , mais ce qu' ils sont en train de faire les constructeur , c' est que d' abord qu' ils essaient de les baisser . Plus on leur donne du volume plus peuvent les baisser . Aujourd'hui on aide comme très peu de pays . C' est - à - dire aujourd'hui vous pouvez cumuler la prime à la conversion avec le bonus écologique qu' on porte à 7000 euros .
C' est ce qu' on veut faire mais après je ne veux pas stigmatiser tout le monde . Il y a des Françaises et des Français qui vont continuer dans les années à venir à acheter des véhicules thermiques de dernière génération et des hybrides . Faut pas les stigmatiser parce que on les accompagne aussi , parce que on fait ces vertueux pour l' économie de passer d' un vieux véhicule diesel très polluant à un véhicule de dernière génération qui ne pollue pas . Donc c' est pas vrai qu' en 5 ans on va acheter du tout électrique . Ce qu' on veut c' est qu' au moins , on achète un tiers des véhicules neufs qui ait de l' électricité .
A là là , j' ai peur qu' on confonde tout .
Alors je voudrais essayer de remettre les choses à leur bonne place . On subventionne , on aide au maximum à acheter électrique . Et on va continuer de le faire tout le long du quinquennat . Et on subventionne aussi pour changer de véhicule parce que c' est bon pour le climat , ça pollue moins . A côté de ça , on veut produire de l' électrique en France et avoir cette stratégie industrielle comme les Chinois . Et donc avoir une stratégie européenne protectionniste , mais européenne , et on veut en produire plus , on atteindra les 2 millions en France . Ensuite , c' est une stratégie de souveraineté parce que on va produire des batteries . Mais surtout , nous on n' a pas de pétrole mais on a du lithium . Mais on a du lithium surtout ! Nos batteries , elles ont besoin de lithium , attendez , non mais sinon on va rien comprendre . Donc je voudrais quand même finir et venir sur les AFE qui sont un peu différentes . Et donc si on fait des batteries , ce qu' on va faire en France . On en fera 2 millions à la fin du quinquennat , et ben il faut pouvoir sécuriser les approvisionnements . Parce que le coût d' une batterie à 80 % c' est des matériaux très rares . C' est ce qu' il y a derrière . Et donc c' est pour ça qu' on va rouvrir des mines de lithium , des mines responsables . Et qu' on va surtout rouvrir toutes les filières qui en amont pour pouvoir maîtriser les coûts et la filière . Mais surtout comme nous en plus on produit notre électricité , et qu' elle est décarbonée , le modèle se boucle . On évitera à nos enfants des crises comme on est en train de la vivre . Parce que on ne dépendra plus du pétrole qui vient d' autres pays ; beaucoup moins du gaz qui vient d' autre pays et beaucoup moins des batteries électriques qui sont faites en Chine . Donc , climat , industrie , souveraineté . Maintenant en effet on a aujourd'hui pour réduire nos émissions , des contraintes qui sont posées par l' Europe et qu' on a assumées de zones à faible émission . Qui touchent les grandes villes . C' est pas simplement là l' effet de serre et le climat , c' est aussi les particules et donc c' est la santé .
C' est pour ça que je fais la différence sinon on comprend plus rien . C' est la santé de nos compatriotes et donc faut en particulier les oxydes d' azote qui sont très dangereux , ça donne beaucoup de bronchiolites , ça crée de l' asthme . Et donc on va parler de santé , je vous me l' avez annoncé dans votre intitulé , donc si on veut faire une bonne politique de prévention , faut réduire ses émissions . A raison , les collectivités locales , disent pour ça faut renforcer les transports en commun et il faut réduire nos émissions dans la ville . Simplement on ne doit jamais laisser des Français et des Françaises sans solution .
Et donc qu' est -ce qu' on va faire ? On accompagne pour financer . On va évidemment contrôler . Mais surtout on doit apporter des solutions pour se déplacer dans ces villes . Qu' est -ce que ça veut dire ? Quand vous travaillez , que vous devez aller dans la ville , on va vous aider encore plus et peut-être prendre 100 % de la charge de votre véhicule , parce que vous en avez besoin si vous voulez rentrer en ville . On va vous mettre des parcs à disposition de vélo , des solutions de transport en commun , peut-être des prêts de véhicules pour rentrer dans la ville . On ne doit laisser personne stigmatisé ou sans solution . Ce qui est insupportable pour nos compatriotes , c' est quand ils disent moi je travaille , moi j' ai mon enfant … C' est une transition qu' il nous faut faire . Il faut la faire en nous respectant les uns les autres et jamais , parce que vous savez j' entendais la chronique du début , si on dit toujours faut faire tout et tout de suite et en quelque sorte il y a des gens qui sont dans le camp du bien , des gens dans le camp du mal , les Français deviennent fous . On a un cap , on doit créer des emplois , aller vers le plein emploi , on doit produire plus dans notre pays et produire plus de richesses pour financer notre modèle social , on doit protéger et on doit décarboner . C' est possible si on organise la nation , qu' on se donne des échéances , et qu' on investit . C' est exactement ce qu' on est en train de faire
Moi je crois au progrès dans la science . Non mais on a déjà du gaz de mine . On a des sujets qui peuvent être fait , alors moi je ne suis pas pour qu' on aille à rebours sur nos engagements climatiques . En Europe aujourd'hui en effet on rouvre des centrales à charbon . Par contre je suis pour qu' on utilise la science . Et donc oui si on sait trouver des mécanismes de capture du CO2 , de préservation , et qu' on peut utiliser mieux du gaz , que ce soit du gaz de mines ou autre , allons - y.
Dans nos Hauts-de-France en particulier , aussi un peu dans l' Est , on a ce qu' on appelle du gaz de mine déjà . La science permet de bien le faire , de bien extraire , ça permet de produire de l' énergie mais , au-delà de ça , on a la géothermie . On en parle trop peu . On a des tas de solutions qui sont très innovantes et qui grâce à la science nous permettent de chauffer sans dépenser de l' énergie fossile , etc.
Donc oui , je crois dans la science et je suis pour la recherche .
Le docteur qui s' exprime , je vois son point , elle dit aussi , c' est parce qu' elle a la suite et donc quelle est la crise qu' on vit ? On la connaît . Nous n' avons pas assez de médecin . On en a pas assez à l' hôpital . On en a pas assez en ville et il y a la crise dans nos services hospitaliers . Il y a la crise de nos déserts médicaux . Donc on a apporté une réponse d' urgence : le fameux Ségur . On a augmenté les salaires massivement comme on l' a jamais fait dans notre histoire entre 194 et 400 euros par mois . On a complété ça par des investissements dans nos hôpitaux . Je veux aussi qu' on réforme l' organisation de nos hôpitaux , que les soignants retrouvent le pouvoir à l' échelle du service . Bon et on est en train de lancer , le ministre le fait , à l' échelle de chaque territoire des solutions qui sont adaptées pour lutter contre les déserts médicaux . Mais qu' est -ce qui se passe malgré tous ces efforts ? On a plein de soignants qui ont arrêté . Plein de soignants . Découragement , lassitude , ils sont parti faire autre chose . Et donc quand dans un service comme celui de madame , je regardais Poissy dont on parlait , je demandais à notre député , formidable , qui était maire de Poissy encore naguère qu' est -ce qui se passe en pédiatrie ? Il disait , il y avait l' équivalent de 15 emplois temps plein au service de pédiatrie de Poissy en sortie de covid . Aujourd'hui ils ont un peu moins de 6 . Des gens qui se sont mis à temps partiel parce qu' ils étaient épuisés , des gens qui ont arrêté qui sont passés à autre chose . Et qu' est -ce qui se passe ? S' il y en a un ou deux qui arrête , les autres ont beaucoup plus de garde . Donc ils sont encore plus épuisés . Donc il faut qu' on ait une organisation et qui doit se faire à l' échelle de chaque territoire , avec des solutions qu' on leur donne . Un , paquet d' urgence ce qu' a fait formidablement le ministre cet été sur nos urgences qui a permis de mieux tenir compte qu' on pensait . Deux , beaucoup mieux payer les nuits . Beaucoup mieux payés la régulation et responsabiliser et accompagner , inciter nos médecins de ville à nous aider pour réguler , prendre les appels , et éviter que tout le monde aille aux urgences . Ce qui permet de libérer des places en urgence en réa de suite , pour justement des opérations en pédiatrie , et donc il y a un paquet d' urgence mieux payé , la nuit , les week - ends . Aider , maintenir , convaincre celles et ceux qui viennent de partir de revenir parce que les conditions sont meilleures . Améliorer beaucoup plus vite qu' on ne le fait , des conditions de travail à l' hôpital en simplifiant leur vie , en simplifiant le quotidien , les conditions de travail à l' hôpital qui n' ont pas assez changé malgré le Ségur . J' en suis totalement conscient . Et je veux dire qu' on va se mobiliser à fond avec le ministre à tous nos soignants . Et puis , ensuite il y a comment on a plus de médecins et plus de temps de médecins devant les patients , devant les patients pour tout le territoire . Et là - dessus je vais vous dire une chose très simple , très forte qu' on va faire . On a , on avait environ il y a quelques années 100 000 médecins généralistes . 0n en a perdu 6000 ces dernières années . On ne les renouvelle pas assez et puis les nouvelles générations , elles ne veulent pas travailler comme les prédécesseurs , parfois pas prendre les mêmes gardes . Et puis je vous rappelle qu' on a fichu en l' air le service de garde il y a 15 ans , de continuité des soins en ville , c' est plus vraiment une obligation . Donc on a moins de temps de médecins généralistes . C' est pour ça qu' on a ce problème des déserts médicaux et des urgences thrombosés . Et quand je regarde les prochaines années , on a 25 % de nos médecins généralistes qui ont plus 60 ans . Donc on va faire quelque chose de très simple , qu' on a travaillé avec nos députés , notre ministre de la Santé , la première ministre . Tous les médecins qui arrivent à la retraite , on va leur permettre de prendre la retraite mais au premier jour de leur retraite de pouvoir continuer leur activité et de garder tous les revenus qui sont les leurs pour eux , sans payer de cotisations retraite nouvelles , et donc de pouvoir accumuler votre retraite à taux plein quand vous y avez droit et en plus de ça vos salaires , et vous ne payez plus les droits après . Donc c' est un vrai changement de vie . Aujourd'hui on les empêchait . On leur demandait d' arrêter six mois , on leur disait si vous vous remettez à bosser vous aurez pas de droit , vous continuerez à payer des cotisations retraite mais vous n' aurez pas droit à la retraite en plus . Je veux qu' on change ça pourquoi ? Parce qu' on a besoin de les garder et à côté de ça qu' est -ce qu' on va faire aussi ? On va donner plus de responsabilités à nos infirmiers , infirmières , à nos kinés , à nos pharmaciens pharmaciennes , à tous nos paramédicaux , à nos psychologues et autres , pour que beaucoup de tâches qui sont faites par nos médecins puissent aller vers ces derniers . Et organiser à l' échelle du territoire les bonnes solutions , avec en quelque sorte ces outils qui sont donnés . C' est ça le sens du Conseil national de la refondation qu' on veut faire , qu' on est en train de faire . Chaque territoire va inventer ces solutions en leur donnant beaucoup plus de moyens .
Alors , en partie . Il y a d' autres moyens de faire . C' est exactement l' illustration , ça veut dire que les ophtalmos qui vont partir à la retraite . On va leur permettre . On va fortement les inciter à rester , mais derrière pourquoi on a ces problèmes ? C' est qu' aujourd'hui on peut peut-être déléguer ces tâches . Permettre de faire votre bilan visuel chez un opticien , chez les paramédicaux , en lien avec des ophtalmologistes . On a des orthoptistes et autres , qui sont des paramédicaux , formés . Ils peuvent vous faire le bilan , pour votre enfant qui arrive pas bien à lire , ou votre bilan tous les six mois . Et se dire tous les X années ensuite on va chez l' ophtalmo . On doit mieux organiser le temps de travail entre les médecins , en particulier spécialiste et les paramédicaux . Aujourd'hui on ne peut pas accepter par exemple qu' un enfant qui n' arrive pas bien à lire , on va lui dire ton rendez-vous mais il est dans 6 , 12 , 18 mois chez un spécialiste , là on pourrait l' autoriser à aller faire un bilan beaucoup plus rapide chez un paramédical .
Alors d' abord c' est une situation qui a partout en Europe , partout dans le monde , ça dépend ce qu' on met derrière cette réalité . Notre principal problème , je le dis , là aussi , sur l' immigration pour être clair , c' est que nous avons eu ces dernières années trop d' arrivées . Et qu' on a des procédures trop longues et donc les gens restent trop longtemps , le temps qu' on instruise des dossiers , et du coup même ceux à qui on ne donne pas les titres on ne confirme pas leur droit de rester sur le territoire , on a énormément de mal à les renvoyer . C' est pour ça que je veux un débat dans les prochaines semaines au Parlement et qu' au premier semestre de l' année prochaine nous devons réformer en profondeur nos règles , nos lois , pour simplifier les procédures , pour pouvoir instruire plus vite les dossiers et donc mieux protéger mieux accueillir celles et ceux qu' on va accueillir . Parce qu' il y a aussi celles et ceux qu' on veut intégrer qui risquent leur vie dans leur pays ou l' immigration économique dont on a besoin et pouvoir plus vite raccompagner dans leur pays celles et ceux qui n' ont pas vocation à rester .
Oui pour les obligatoires parce qu' on a deux types d' obligations de quitter le territoire français . On a celle qu' on remet à quelqu' un à qui on a dit non on vous donne pas un visa ou non on vous donne pas d' avis . Cela c' est très dur de le faire respecter à 100 % parce que c' est un titre qu' on vous donne , on vous met pas tout de suite en prison , on vous donne 30 jours pour quitter le territoire . Et donc ça il y a aucun pays qui peut faire 100 % . Donc là on doit mieux contrôler , continuer à renforcer mais on en met d' autant moins qu' on a mieux contrôlé en amont et qu' on a été plus efficace . Par contre ensuite on a les obligations de quitter le territoire sans délai de départ pour motif d' ordre public et c' est là - dessus qu' on s' est concentré . Quand je regarde les chiffres on n' est pas à 100 % mais je regarde les chiffres des 15 dernières années , les départs , les éloignements et les départs aidés et les départs forcés dans la période 2007 2011 , on faisait 12300 départs forcés en moyenne . Dans la période 2012 2007 14000 . Quand je regarde , ces dernières années et bien avant covid on est passé de 13000 à 14000 à 15000 à 19000 . Donc on a nettement amélioré . C' est le covid qui nous a mis un coup d' arrêt et donc qu' est -ce qu' on fait ? Et bien , un , on a durci le dialogue avec les pays d' origine . Vous avez beaucoup entendu parler de cette crise , de cette tension qu' on a eu avec la Tunisie , le Maroc , l' Algérie . On leur a dit , si vous ne reprenez pas les gens à qui on demande de quitter le territoire et bien on va restreindre les visas . Et on s' est concentré sur les étrangers , ça a marché parce que on a en deux ans réussi à renvoyer chez eux 3000 personnes qui étaient en situation régulière qui troublaient l' ordre public mais surtout depuis un texte , une circulaire du ministre de l' Intérieur d' aout 2021 , on a largement augmenté les retours , et fortement augmentés comme on l' avait jamais fait ces retours . Simplement qu' est -ce qu' on a fait ? On s' est concentré sur ces obligations de quitter le territoire français pour les étrangers en situation irrégulière qui troublaient leur public .
Donc on va continuer cet effort , le concentrer . Ensuite on va durcir les règles et on va durcir mais dans un dialogue responsable , exigeant , que je veux coopératif avec ces pays d' origine . On va durcir les choses pour aller à ces 100 % pour ceux qui sont les plus dangereux .
Alors on a commencé ce dialogue en Européens , ça marche pas si on est si on le fait qu' en Français , ça marche pas . Et donc nous nous avons lié les choses avec la politique de visa , ce que j' assume et après il nous faut lier les choses pour une partie de notre aide au développement , celle qui permet justement de redonner des opportunités pour éviter que certains partent ou pour les aider à revenir . Et ça ça fait partie d' ailleurs , c' est un des piliers de notre aide au développement . On l' assume totalement , ça fait partie des critères . Et donc on renforce notre aide au développement , nous Français . Et donc on va avoir une partie qui va être liée à ces politiques de retour , et ce qui est efficace c' est de le faire au niveau européen , parce que la carte d' Europe , on ne l' a pas là mais elle suffit à le voir , c' est que on n' est pas une île . Et donc si nous on durcit mais qu' à côté notre voisin espagnol ou italien ou grec , ils ont pas la même politique que nous , les routes de l' immigration illégale se reforment
Non mais je vais être très précis . Mais le ministre de l' Intérieur a raison , a décrit des statistiques et qualifié des faits . Je veux distinguer les principes et les faits . Je ne ferai jamais un lien existentiel entre l' immigration et l' insécurité . Nous sommes un pays qui a toujours eu des immigrés , qui a toujours accueilli et intégré . Ce que je veux qu' on puisse faire c' est accueillir celles et ceux qu' on veut protéger , qui fuient des combats ou qui sont des combattants de la liberté , l' asile , et intégrer celles et ceux qui viennent étudier ou qui viennent nous aider à réussir et à bâtir le pays , l' immigration économique et je veux lutter contre l' immigration illégale qui est trop importante . Et donc c' est pour ça qu' on doit raccourcir et durcir les règles . Donc on ne doit pas faire de généralisation . Par contre aujourd'hui quand on regarde , et c' est ça que commentait le ministre de l' Intérieur , quand on regarde la délinquance par exemple à Paris , où on a une forte concentration , pour des raisons géographiques et d' organisation de cette délinquance , pardon de cette immigration illégale justement , oui elle est très présente dans les faits de délinquance . Et donc oui quand on regarde aujourd'hui la délinquance à Paris , on ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des délinquants des faits de délinquance qu' on observe viennent de personnes qui sont des étrangers soit en situation irrégulière soit en attente de titres , en tout cas dans des situations très fragiles et qui viennent souvent de ces filières . Et donc qu' est -ce qu' on doit faire ? On doit pour celles et ceux qui ont vocation à rester beaucoup plus vite les intégrer , les sortir d' une clandestinité qui n' est pas bonne , et les autres durcir et accélérer nos règles pour les reconduire . Donc voilà je ne fais pas de résumé , permettez -moi sur un sujet aussi sensible , d' aimer la nuance mais d' avoir le sens de la vérité .
On a énormément de travail à faire , qu' on a une société qui est de plus en plus violente . Alors si vous étiez complètement juste avec le gouvernement et le ministre de l' Intérieur , vous montrerez , vous montreriez les autres courbes qui diminuent … Non parce que là c' est sur les personnes mais à côté de ça nos forces de sécurité intérieure ont réduit le nombre de cambriolages , on réduit les vols , on réduit les choses . Je pense que vous intégrez là en particulier , et c' est bien de les prendre en compte , ce qu' on appelle les violences intrafamiliales . Derrière ce chiffre , on a quoi ? Une société qui est plus violente .
Je ne rentre pas dans ces débats . Vous permettrez en tant que Président de la République de ne pas être obligé de commenter tout ce que les ministres , let parlementaires disent .
Nous avons une société qui est plus violente . Elle l' est sur les réseaux sociaux . Elle l' est dans la rue , de plus en plus dans les manifestations et elle l' est au quotidien . Derrière ce chiffre , on a quoi ? Deux grands combats qui sont les nôtres . L' un la drogue et la lutte contre les stupéfiants , c' est une des causes de ces violences . C' est pour ça qu' on a renforcé les moyens sous l' autorité du ministre , mis en place une organisation nationale intégrée . Et surtout je le rappelle , on a augmenté comme jamais les moyens de la police , de la gendarmerie et de la justice . Cela ne sert à rien d' augmenter les moyens de la police si derrière on ne peut pas juger . Et on a augmenté de plus de 40 % les moyens de la justice pour aller plus vite .
Donc on se bat et on va continuer de se battre avec acharnement contre la drogue , les trafiquants parce que c' est ce qu' il y a derrière .
Et la deuxième chose , c' est les violences faites aux femmes . Parce ce que derrière ce chiffre , c' est les violences intrafamiliales . On les mesure mieux . On les prend en compte . On a formé . On a mis des moyens . On va continuer à en mettre , côté policier et côté justice . Parce que ce combat n' est pas terminé . Et donc oui on a une société plus violente .
Est -ce qu' on n' a rien fait pendant 5 ans . Faux . On a mis beaucoup plus de moyens . On a aussi simplifié des règles . On a changé beaucoup de choses . Mis en place des amendes , là où les procédures duraient des années . Simplifié la lutte contre la délinquance des mineurs , là où la moitié des mineurs étaient jugés après leur majorité .
On a simplifié , on est passé de 18 mois à 8 mois pour nos mineurs . Simplement qu' est -ce que ce chiffre veut dire ? On doit pacifier notre société . C' est un travail , ça veut dire que c' est un travail d' éducation . C' est un travail sur les réseaux sociaux , ça veut dire qu' on doit protéger nos enfants de la violence sur les réseaux sociaux , de manière drastique . Et on va prendre des règles absolues , ça veut dire qu' on doit arrêter sur nos réseaux sociaux d' accepter que la violence anonyme est devenue la règle . Cela veut dire qu' on va continuer d' améliorer dans les grandes manifestations publiques les choses pour réduire la violence , et que derrière on va continuer d' investir dans notre police , dans notre gendarmerie , dans notre justice . Pour leur simplifier les procédures , on va lancer dans les prochains jours un grand chantier de réforme et de refonte de nos codes de procédure pénales grâce aussi , en associant étroitement nos sénateurs et nos députés et les deux commissions des lois , parce qu' on doit changer ces règles pour qu' elles soient là aussi plus simples et correspondre au changement de la société , tout en respectant les droits de tous et toutes .
Immense chantier là aussi , mais si on dit on est fichu , et on répond à la violence par la violence , non , on s' en sortira pas . On doit , derrière , investir , se mobiliser , changer nos règles , et ne rien céder
Je dirais que libérer et protéger continue à être un cap et donc tout ce qu' on a fait durant 5 ans on le consolide . Mais on doit traverser les crises . On a traversé ensemble beaucoup de crises , la crise sociale , le covid aujourd'hui , nous allons traverser et y arriver mais pour faire quoi ? Pour avoir un pays plus fort sur le plan productif , sur le plan scientifique , sur le plan éducatif , afin d' être plus juste et de financer notre modèle social qui est une force . Et c' est ça qui nous permettra d' avoir un pays plus unis et plus apaisé . C' est ça mon cap : une France plus forte pour être plus juste et plus apaisée . Et il n' y en aura pas d' autre , matin , midi et soir .